LE MOULIN NAISSE, VIRTON

LIEU-DIT «LA SCIERIE»

Dans un cadre de verdure, entouré par le Ton, dans un écrin naturel, la «presqu’île» cachée derrière l’arsenal des pompiers de Virton abrite le moulin Naisse.

 La roue à aubes droites de Henry de Clercq, marchand de poudre qui avait obtenu le 30 septembre 1577, l’autorisation de pouvoir chercher, tirer et souquer en par tout le pays de Luxembourg et comté de Chiny tout le salpêtre qu’il pourra trouver, actionna un moulin près de Virton avec une petite place de paquis joindant icelle, gisantes entre les eauwes à fin d’avoir tout meilleur commodité de secher lesd pouldres, et ce tant et si longtemps que led moulin aura et sera en estat. Le moulin à poudre fonctionna jusqu’au milieu du XVIIe. siècle et fut transformé en scierie, le 2 octobre 1665.

 A partir de cette date, la chambre des comptes accorda à perpétuité à Henri Anselle, bourgeois de Virton, la place sur le ruisseau du dessouts du moulin banale de Virton avecq le cours des eauwes dudt ruisseau, ensemble la petite place des pasquis dépendante d’icelle pouldres où l’on y séchissait les pouldres pour y construire et ériger de nouveau une scierie à sier le bois.

 Les bois environnant servaient de trésors aux communes, forges, scieries et tanneries, là où une chute d’eau pouvait donner l’énergie hydraulique, il ne fut donc jamais question de les partager.

 La scierie Anselle, enregistrée au cadastre de la ville dès 1850, fut transformée en un moulin à tan avec tannerie par Jules Collignon, en 1875, c’est d’ailleurs cet emplacement qui sera racheté par Jean Naisse en 1928. Le site, après restauration et transformation, sera la dernière scierie hydraulique à Virton.

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Johnatan Barthélemy